
* SAINT - ETIENNE *
* SAINT-ETIENNE *
*Ce Site est créé par Dominique TEOLIS pour ses proches et amis pour le souvenir de cette ville. D'autres pages seront ajoutées au fur et à mesure...
*Le village où je suis né est proche de Saint-Etienne (Loire). Cette ville est donc celle de ma jeunesse, de mes études, de mes débuts dans la vie professionnelle.
Cette ville que j’ai connue noire, désormais, elle est toute blanche. Quand j’y suis de passage, je n’entends plus battre les métiers, ni haleter les puits de mine. Le Furan n’a plus sa transparence... Ainsi tout passe et se renouvelle. Mais, pour la pensée, tout demeure.
*Saint Etienne n’a pas un long passé historique. Les documents conservés aux Archives départementales et municipales ne remontent pas au-delà de la fin du XIIe siècle. Les origines de la ville sont plongées dans de profondes ténèbres. Jusqu’à la fin du XVIIe les documents sont peu nombreux. Les textes originaux ont été détruits à deux reprises. Une première fois en 1 562,lors de la prise de Saint Etienne, Sarras, lieutenant du baron des Adrets, après le sac et le pillage de la Grande Eglise, brûla devant le portail tous les papiers et archives qu’il pût trouver. Une deuxième fois le 10 Août 1 789. Des habitants de la ville apportèrent sur la Grande Place(Place du Peuple) tous les documents et titres qu’ils avaient en leur possession et en firent un feu de joie. Ceci certainement pour détruire actes de propriété et papiers seigneuriaux.
Avec les documents actuellement connus, on ne peut donc difficilement faire remonter l’histoire de Saint Etienne au-delà du XIIe siècle. On peut présumer qu’avant cette date, il n’y avait probablement à l’endroit où la ville s’élève, aucune agglomération importante.
Une histoire de Saint Etienne ne peut donc commencer qu’à la fin du XIIe siècle. A cette époque, Saint Etienne-de-Furan est une petite Cité puisque, dès 1296, elle s’administre elle-même. Au cours du XIIIe siècle, l’agglomération devient plus dense. Pourtant, au XIVe siècle ce n’est encore qu’un bien modeste bourg, composé d’un certain nombre de maisons d’ouvriers, groupées autour de la Grande Eglise, entourée elle-même du cimetière paroissial et de l’ancien château du Seigneur (château, prison, puis école du Mont d’Or). Mais dès cette époque, Saint Etienne allait prendre son essor. En 1441, on estimait sa population à 2900 habitants. En 1610,il y en avait 8500; en 1748,21000; en 1826,45000; en 1861,92000; en 1901,146000; plus de 200000 de nos jours.
Au XVe siècle Saint Etienne prenait déjà l’aspect d’une véritable cité. Avec l’accroissement continuel de la population, le petit marché de Grenette devenait insuffisant. En dehors de l’agglomération, pas très loin, sur la rive droite du Furan, existait un terrain plat. En 1410, la municipalité en fit l’acquisition. Il devint « le Pré de la Foire » (actuelle place du Peuple) où, désormais, se tinrent les foires et les marchés.
En 1440, le roi Charles VII s’arrêta à Saint Etienne et donna aux Consuls l’autorisation d’enclore la cité de murailles. Les remparts ont été construits de 1441 à 1443.De nos jours, il n’en subsiste qu’un unique vestige, la tour de la place du Peuple.
La ville prenant de plus en plus d’importance ne tarda pas à déborder largement de l’enceinte, s’étendant à la fois dans la direction de Lyon, de Valbenoite et du Puy.
Ces agrandissements successifs lui valurent de devenir, en 1645, le siège d’une sénéchaussée (supprimée en 1787) et d’un archiprêtré au XVIIIe siècle, de recevoir le titre de chef-lieu de district au début de la période révolutionnaire, celui de sous-préfecture le 8 mars 1800. Le véritable titre de noblesse de Saint Etienne c’est celui de berceau de l’industrie française. Le développement de la ville reposa d’abord sur la richesse de son sol, sur l’excellence des eaux claires du Furan pour la trempe de l’acier, sur l’esprit d’entreprise et l’habileté de ses artisans.
La fin du XVe siècle vit la naissance d’ateliers industriels occupant nombre d’ouvriers. En 1535, François 1er envoya à Saint Etienne l’ingénieur languedocien Virgile qui organisa et adapta aux besoins nationaux cette industrie du fer et des armes qui y prospérait déjà. Saint-Etienne devint également la capitale des rubans que disputent les grandes dames de la cour aux belles parisiennes. En 1680, on compte dans la région stéphanoise 10 000 métiers à rubans.
La période du règne de Louis XIII et les premières années de celui de Louis XIV furent particulièrement favorables aux industries locales des rubans, des armes et de la coutellerie. Les fameux couteaux « Eustache » confectionnés en série étaient vendus dans le monde entier. Les mines se rationnalisèrent, on commença à exporter le charbon.
Pendant la Révolution, des milliers de fusils sortirent des ateliers d’Armeville, nom nouveau donné à la ville du 22 octobre 1793 au 19 mars 1795.
Au XIXe siècle, la machine à vapeur eut, grâce à la présence de la houille dans la région, une influence considérable sur le développement de la ville. Déjà capitale de l’arme et du ruban
(et qui deviendra aussi celle du cycle) Saint Etienne est alors le cœur d’une région qui a pris la première place dans la fabrication de l’acier. C’était aussi un des principaux centres d’usines métallurgiques de France.
La loi du 26 Février 1855 annexa à l’agglomération stéphanoise les communes de Valbenoite, Montaud, Beaubrun et Outre Furan. La population passa ainsi de 31 544 habitants à 78 189. Le 1er Janvier 1856, la préfecture fut transfèrée de Montbrison à Saint Etienne. Bénéficiant de ces mesures administratives Saint Etienne devint alors une grande ville prospère, grâce à son important potentiel industriel.